Écologie
Et si gagner sa vie ne voulait plus dire détruire la planète ?
Quand la précarité frappe, il est souvent impossible de choisir des produits durables, d’adopter des modes de vie plus respectueux de l’environnement ou de participer activement à la transition écologique.
Une allocation de subsistance donnerait aux citoyen•nes le pouvoir de prendre des décisions plus durables, réduisant ainsi la pression économique qui pousse à la surconsommation et à la pollution.
🛍️ Moins de gaspillage, plus de durabilité
Les ménages à faible revenu sont plus enclins à acheter des produits bon marché, souvent jetables, en raison de contraintes budgétaires. Cela contribue à un cycle de consommation court et polluant, accentuant l’épuisement des ressources et la production de déchets.
Une sécurité financière de base permet de choisir des biens de meilleure qualité, plus durables, réparables, et parfois locaux ou éthiques. Cela transforme les comportements individuels en actions écologiques soutenues.
Pourquoi c’est important ?
Changer ses habitudes de consommation nécessite du temps, de l’accès à l’information, et surtout la capacité de faire des choix. Une allocation de subsistance offre ce levier de transformation quotidien, à l’échelle de millions de gestes.
Résultats concrets
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Réduction de l’achat de produits à usage unique
Dans plusieurs études pilotes, les bénéficiaires ont réduit l’achat de biens jetables pour privilégier des alternatives durables2. Ce changement de panier de consommation diminue directement la production de déchets.
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Hausse des achats alimentaires locaux
Des programmes de revenu de base ont montré une augmentation de la consommation de produits locaux et frais3. Ces choix réduisent l’empreinte carbone liée au transport.
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Diminution du gaspillage alimentaire
Les ménages avec un revenu de base planifient mieux leurs repas et jettent moins4. L’amélioration de la stabilité financière favorise une gestion plus consciente des ressources.
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Achats plus durables (réparables ou réutilisables)
Lorsque le revenu est sécurisé, les personnes investissent davantage dans des biens réparables plutôt qu’en remplacement5. Cela ralentit le cycle de consommation et prolonge la durée de vie des objets.
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Baisse de la consommation sous contrainte
Moins de stress financier signifie moins d’achats impulsifs, moins de dettes de consommation6. Ce type de consommation est souvent à fort impact environnemental.
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Transition vers la sobriété choisie
Plusieurs témoignages dans les projets pilotes évoquent une satisfaction accrue dans un mode de vie simplifié7. Une allocation de subsistance soutient cette transition sans insécurité.
🌾 Une transition écologique juste
Actuellement, de nombreuses personnes acceptent des emplois dans des secteurs polluants ou destructeurs parce qu’elles n’ont pas d’autre choix. Cette dépendance économique freine les transitions dans les secteurs de l’énergie, des ressources, du transport et de l’agroalimentaire.
Une allocation de subsistance permettrait à plusieurs de se tourner vers des emplois plus alignés avec leurs valeurs, ou de refuser des emplois qui nuisent à l’environnement. C’est une condition essentielle pour qu’une transition écologique soit socialement juste.
Pourquoi c’est important ?
Une transition verte imposée sans soutien financier aux travailleurs mène à la colère, à la résistance, voire à l’échec. Il faut sécuriser les parcours de reconversion pour qu’ils soient possibles et désirables.
Résultats concrets
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Hausse de l’intérêt pour les métiers verts
Des participants à des programmes de revenu de base ont déclaré vouloir s’orienter vers des métiers en agriculture urbaine, réemploi, écoconstruction9. Cela crée les fondations d’une économie résiliente.
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Moins de dépendance aux emplois nuisibles
Des travailleurs ont pu quitter des postes dans des industries polluantes pour des projets durables ou sociaux10. La liberté de refuser un emploi destructeur est une clé d’une économie plus écologique.
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Création de micro-coopératives écologiques
Plusieurs expériences documentent l’apparition de coopératives locales dans les domaines du recyclage, compostage, ou agriculture11. Un revenu stable encourage l’initiative collective.
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Diminution des déplacements motorisés
Des gens ont pu réduire leurs déplacements quotidiens, souvent en voiture, en changeant leur rythme ou lieu de travail12. Moins de précarité, c’est aussi moins de dépendance automobile.
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Formation environnementale revalorisée
Avec du temps libre, plusieurs bénéficiaires s’inscrivent à des formations en agriculture, permaculture, ou écologie13. Cela alimente les compétences nécessaires à la transition.
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Meilleure acceptabilité des politiques vertes
Les projets montrent une plus grande adhésion aux politiques climatiques chez les personnes soutenues financièrement14. L’assurance de subsister rend les grandes transformations collectives possibles.
🌱 Plus de temps pour s’engager
Une transition écologique ne se fait pas seulement par les institutions. Elle passe par l’engagement de tous et toutes dans les quartiers, les villages, les familles. Cela nécessite du temps, de l’espace mental, et la liberté de s’investir.
En assurant la subsistance, on libère aussi du temps pour jardiner, réparer, se déplacer autrement, partager. C’est un terreau fertile pour les projets collectifs à petite échelle, mais à grand impact.
Pourquoi c’est important ?
Les solutions écologiques sont souvent locales, artisanales, collectives. Elles dépendent de la capacité des gens à s’organiser sans pression de productivité immédiate.
Résultats concrets
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Hausse de la participation au jardinage collectif
Des projets pilotes ont vu croître l’implication citoyenne dans des initiatives locales de verdissement16. Ce type d’engagement génère des effets écologiques, sociaux et symboliques à ne pas négliger.
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Développement d’ateliers de réparation
Des gens ont lancé ou rejoint des espaces de réparation communautaire (« repair » cafés), grâce à plus de temps libre17. Moins de consommation, plus de savoir-faire partagé.
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Diminution de la dépendance à l’automobile
Les horaires flexibles offerts par un revenu de base ont permis d’opter pour des déplacements actifs ou partagés18. Cela réduit l’impact carbone des transports quotidiens.
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Participation accrue aux instances locales
Plus de gens assistent aux assemblées citoyennes, s’impliquent dans les comités de quartier ou les projets environnementaux19. L’écologie devient alors un projet collectif.
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Stabilisation des liens de voisinage
Avec plus de temps et moins de stress, les réseaux de solidarité se renforcent autour d’objectifs écologiques partagés20. La confiance mutuelle facilite la gestion commune des ressources.
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Valorisation des biens communs
Les projets liés à l’eau, à la terre, à l’air, deviennent portés par la base plutôt que par injonction politique21. Cela permet une écologie enracinée et durable.
References
- Jackson, Tim. 2017. Prosperity Without Growth: Foundations for the Economy of Tomorrow. Routledge. p. 11, 19, 32. https://www.routledge.com/Prosperity-without-Growth-Foundations-for-the-Economy-of-Tomorrow-2nd/Jackson/p/book/9781138935419↩︎ 1 5
- Basic Income Earth Network. 2013. Basic Income as a Sustainable Transition Strategy. p. 11, 14–20. https://basicincome.org/bien/pdf/Flash67.pdf↩︎ 2 9 13 17 19
- Haarmann, Claudia & Dirk. 2009. The Basic Income Grant Pilot Project in Namibia. Basic Income Grant Coalition. p. 20–21, 25–27. https://base.socioeco.org/docs/big_resource_book.pdf↩︎ 3 10 11
- Forget, Evelyn L. 2011. The Town with No Poverty: The Health Effects of a Canadian Guaranteed Annual Income Field Experiment. Canadian Public Policy, 37(3). p. 26. https://utpjournals.press/doi/abs/10.3138/cpp.37.3.283↩︎ 4
- Knight, Kyle et al. 2019. Universal Basic Income and Environmental Behavior. Open Research Exchange. p. 18–30. https://www.researchgate.net/publication/333795345_Universal_Basic_Income_and_Environmental_Behavior↩︎ 6 7 12 16 18 20
- OECD. 2019. Employment Outlook: Well-Being and Job Security. p. 33. https://www.oecd.org/employment/Employment-Outlook-2019-Highlights-ENG.pdf↩︎ 8 14
- Ostrom, Elinor. 1990. Governing the Commons: The Evolution of Institutions for Collective Action. Cambridge University Press. p. 28. https://www.cambridge.org/core/books/governing-the-commons/7AB7AE11BADA84409C34815CC288CD79↩︎ 15 21
Projetons-nous
Imaginez un Québec où…- Tout le monde peut acheter des produits durables, sans compromis.
- Les emplois verts sont accessibles, car l’urgence de survivre ne dicte plus nos choix.
- On valorise les métiers du vivant, de la réparation, du soin à la nature.
- Chaque quartier a son jardin collectif, ses composteurs, ses projets citoyens.
- L’écologie n’est plus un luxe, mais un projet collectif.
- Et vous ? Que feriez-vous pour la planète si vous en aviez les moyens ?
Ce que vos concitoyen·nes en disent
« Je pourrais enfin acheter des produits locaux, au lieu du moins cher à l’épicerie. »
Sarah L.
« J’ai toujours voulu m’impliquer dans un projet d’agriculture urbaine, mais je n’ai jamais eu le temps. »
Mathieu R.
« L’écologie devrait être une option par défaut, pas un privilège. »
Nadia K.
Avec une allocation de subsistance, un Québec plus écologique est possible.